25 avril - après avoir observé une nouvelle journée de repos (relativef puisqu'elle a été ponctué par une petite randonnée pédestre en famille), je me sentais en forme pour réaliser la dernière ascension de mon séjour (qui se terminait hélas dès cet après-midi) : Crans-Montana par son versant Est (alt. 1495 m).
Crans-Montana est une station touristique dotée pour les sports d'hiver d'un domaine skiable de 140 km comportant 18 installations et offre également plusieurs terrains de golfs (9 et 18 trous) pour les sports d'été.
Elle se trouve juste quelques 300 mètres plus haut au-dessus de Bluche, mon lieu de résidence pour ces petites vacances.
C'est la troisième fois que j'effectue cette ascension après 2005 et 2007. Je la trouve plus belle sur le versant Est que sur le versant Ouest. Ce matin, il fait très beau et j'allais en profiter un maximum.
Cette ascension est tout de même assez difficile : 13,8 km à 7% de moyenne avec une belle régularité qui fait qu'on est souvent en prise avec la pente.
Pour cette sortie, il m'a fallu d'abord rejoindre Sierre, point de départ de l'ascension. C'était très facile car j'ai descendu tout simplement le versant Ouest. Très rapidement, je me retrouve à Sierre (alt. 533 m) et après quelques hectomètres, j'entame le début de l'ascension du versant Est.
La pente se dresse déjà à 8%, pas trop d'affolement, elle baissera un peu après 700 m pour passer à 6,5%. Dans tous les cas, la route s'élève rapidement au-dessus de la ville de Sierre, réputée pour être la ville la plus ensoleillée de Suisse, elle est surnommée la cité du Soleil. Une route en belvédère permet de jeter un coup d'oeil sur la vallée du Rhône. Sur les côteaux, un petit fortin garde le vignoble valaisan qui est très présent.
La route effectue un virage à gauche et on atteint Veyras (alt. 647 m) après 1,8 km depuis Sierre. Un replat permet de profiter d'une vue magnifique sur la montagne en face surmontée par le Petit Mont Bonvin (alt. 2283 m). On peut aussi aperçevoir Aminona (alt. 1514 m), station voisine de Crans-Montana, dont la voie d'accès située plus haut à Mollens présente une rude montée que j'ai effectuée il y a quelques années : environ 5 km à 8,5% de moyenne !
Après Veyras, la pente reprend ses droits avec un 7,5/8% durant 2,6 km environ jusqu'à Ventône. Le revêtement est de très bonne qualité mais il fait déjà chaud ce matin, je déconseillerais de faire cette ascension l'après-midi car la route est orientée plein sud et n'offre aucun point d'ombre.
Cette absence d'ombrage, donc de forêt ou autre permet d'avoir en permanence de beaux points de vues sur la vallée du Rhône ainsi que les montagnes environnantes. Jolies prairies et beaux villages suisses rythment la montée. On ressent une certaine richesse liée à cette région, ce qui fait que les villages sont très propres et les habitations de qualité. Il y a beaucoup de maisons en construction mais à chaque fois, ce sont de très beaux chalets avec gouttières en cuivre et couverture en ardoises !
D'ailleurs la station de Cranss-Montana est très agréable car ce n'est pas un entassement de blocs de béton mais de beaux immeubles qui présentent beaucoup d'éléments en bois pour une meilleure intégration avec le paysage.
Revenons à notre ascension. Pour ma part, je me sens en pleine forme et je suis satisfait de ne pas souffrir sur ces pentes. En arrivant à Mollens (alt. 1070 m), j'ai laissé sur place un cyclo qui devait être en souffrance car il n'arrêtait pas de tousser. Les jambes tournent du tonnerre et j'attaque la seconde moitié de l'ascension.
Queques lacets viennent casser des bouts droits qui sont assez usants avec des passages à 8%. Je traverse rapidement Randogne (alt. 1220 m) puis atteins rapidement Bluche (alt. 1271 m).
A la sortie de Bluche, il faut jeter ses dernières forces dans une nouvelle rupture de pente qui s'amorce après un virage à 180° vers la droite : environ 1,9 km avec un dénivelé de 150 m, soit un bon 8% de moyenne qui cache un passage monstrueux d'environ 200 m à plus de 10% lorsque l'on aborde les premières habitations de la station de Crans-Montana.
Puis la pente passera brusquement à 2/3% et sur ce faux-plat que l'on termine l'ascension en atteignant le centre-ville de la station à 1495 m.
La récompense se trouve au parking de la gare du funiculaire : une vue splendide sur le massif alpins et ses sommets enneigés qui se trouve juste en face.
Pas fatigué ? Vous pouvez éventuellement poussé plus haut en grimpant vers les Plans Mayens (alt. 1645 m). Pour moi, ce sera un retour rapide vers Bluche avec une bonne douche et... les valises à boucler !
Une fois de plus, ce séjour suisse a été formidable avec 3 ascensions inédites dont deux "2000". Pour cette semaine d'avril, j'ai eu la chance d'avoir un temps très confortable et surtout une météo favorable sans chutes de neige comme cela arrive parfois en cette saison, cela aurait gâcher mon programme vélo.
Je remercie encore mes parents de m'avoir accompagné et encouragé sur les 3 premières ascensions et j'embrasse mes enfants ainsi que mon épouse qui n'a malheureusement pas pu avoir ses congés en même temps pour pouvoir profiter de cette région magnifique.
Prochain objectif : ballons vosgiens pour début juin...
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