Lundi 17 août 2015
Lever tranquille à 8h. Je mets le nez dehors… MISÈRE, c’est encore couvert ! Comme la veille, le plafond nuageux plafonne autour des 1000 mètres et masque les sommets. Je peste un peu, je ne peux pas remettre ma sortie au lendemain. J’en ai prévu une dizaine sur l’ensemble de mon séjour où j’ai 15 jours effectifs pour placer mes balades, mes jours de repos/récupération et les jours éventuels de mauvaise météo (je peux vous assurer que pour ces derniers, je brûle une dizaine de cierges avant de partir en vacances !).
Je me prépare et file vers 8h45 en espérant que ça se lève. Au programme aujourd’hui, 3 cols à chasser dans le Massif des Bauges : Col de Tamié, Collet de Tamié et Col du Vorger.
Juste à la sortie du camping, je n’emprunte pas la piste cyclable mais une petite route qui mène à Cons-Sainte-Colombe. L’échauffement est mis à mal par quelques bosses qui piquent bien avec des passages à 10%. Cependant, la route est bucolique et me permet de voir un four à chaux magnifiquement restauré, une boîte aux lettres originale (voir les photos). À la sortie du village, petite descente vers Faverges. Je peux voir le Roc de Viuz et faire une rencontre avec mes premières vaches savoyardes (j’en verrais des centaines tout au long de mon séjour).
N'HÉSITEZ PAS À ACTIVER LE DIAPORAMA
AVEC LES PHOTOS EN GRAND FORMAT !
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Sur une petite route tranquille en direction de Cons-Ste-Colombe. |
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Le four à chaux de Cons-Ste-Colombe, entièrement restauré entre 2003-2004. |
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Hall d'exposition permettant de voir l'intérieur des fours. |
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Boîte-aux-lettres originale ! |
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Jolie bosse pour se hisser jusqu'à Cons-Ste-Colombe. |
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Photo prise le lendemain pour avoir un meilleur aperçu du panorama dans la montée de Cons-Ste-Colombe. |
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Vue sur le Roc de Viuz en direction de Faverges. |
COL DE TAMIÉ
Faverges. C’est le bourg le plus important entre Annecy et Ugine. Je me dirige vers le centre-ville et démarre l’ascension du premier col de mon parcours : le Col de Tamié avec 10,8 km à 4% de moyenne.
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Faverges et son château. |
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Zoom sur le château. |
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Le pied de la montée du Col de Tamié se trouve en plein centre-ville. |
Juste après avoir dépassé l’église, la pente se dresse brusquement et je m’élève rapidement au-dessus de Faverges mais après 1,2 km à 6,5%, les affaires se calment et j’en profite pour faire un petit détour au Château de Faverges et jeter un coup d’œil à sa magnifique tour.
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Vue sur Faverges depuis la petite voie qui mène au château. |
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Le château des Seigneurs de Faverges. |
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La tour-donjon haute de 32 m, date du XIIe siècle
et a été entièrement restaurée en 2006-2007. |
Je reviens sur la route du Col de Tamié, file vers Verchères, la pente est agréable : entre 3,5 et 5,5% jusqu’à Frontenex. À la sortie de ce dernier, je sens à peine les 300 m à 7%, ce sera le passage le plus dur de cette ascension. Malgré les nuages, le paysage est sympa avec le Levant et le Couchant de Seythenex, petit village qui se trouve sur une butte. D’ailleurs, après 800 m à 5%, je passe juste à côté d’un pont centenaire qui enjambe le Nant du Bard. Pause culturel devant un panneau qui m’indique qu’il a été construit en 1912 pour permettre aux paroissiens de la section du Levant de se rendre plus facilement à l’église qui se trouvait au chef-lieu. Aujourd’hui, il est seulement accessible aux piétons et aux cyclistes.
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Dans la montée du Col de Tamié peu avant Verchères. |
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Panorama juste avant Verchères. |
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Seythenex se trouve isolé sur une petite butte. |
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Le Pont de Seythenex. |
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Passage possible à vélo sur le pont de Seythenex, il faut bien viser ! |
Je reprends ma randonnée et la suite est très facile, c’est seulement un long faux-plat de 2,8 km à 2,5% de moyenne ! C’est même encore plus plaisant lorsque je m’engage dans une sorte de défilé où la route se fait plus étroite et longe au plus près le Ruisseau de Tamié qui a l’allure d’un petit torrent. Puis le paysage change rapidement en se transformant une large prairie coincée entre La Belle Étoile (alt. 1841 m) et la Pointe de la Sambuy (alt. 2198 m). En hiver, c’est un vaste domaine skiable dédié au ski de fond.
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Sur la route du Col de Tamié juste après le Pont de Seythenex. |
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Sur la route du Col de Tamié, juste avant d'entrer dans un petit défilé. |
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Large prairie à la sortie du petit défilé où on pratique le ski de fond en hiver. |
Ma route, droite comme un I, reprends un peu du poil de la bête avec 1 km à 4,5%, franchit la frontière entre la Haute-Savoie et la Savoie et change même étonnement d’appellation en passant de D12 à D201C !
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Passage de la Haute-Savoie vers la Savoie. |
La route replate à nouveau - 800 m à 2% - puis permet d’avoir sur ma droite une jolie vue sur l’Abbaye de Tamié nichée un peu plus haut sur les flancs de la Tête Noire (alt. 1684 m). Au niveau du tout petit hameau des Moulins, la pente s’accentue un peu plus avec 800 m à 5%. Je ne suis pas du tout fatigué et décide d’aller jeter un coup d’œil à l’Abbaye de Tamié en empruntant une route à droite - 1 km à 2,5% - qui m’emmènera jusqu’à son entrée. Son architecture datant du 17ème siècle est à la fois délicate avec ses jolis toits pointus, et imposante avec ses hauts remparts. Il y a quelques touristes mais j’imagine que le reste de la saison, l’endroit doit respirer le calme et la sérénité pour la quelque dizaine de moines qui y vivent.
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Paysage champêtre avec l'Abbaye de Tamié en toile de fond. |
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L'Abbaye de Tamié. |
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Dans la partie finale du Col de Tamié. |
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Petit détour pour jeter un coup d’œil à l'Abbaye de Tamié. |
Demi-tour et je retombe sur la route du Col de Tamié. Il ne me reste que 600 m à 4,5% pour finir mon ascension et atteindre le Col de Tamié à 907 m d’altitude. Pas grand-chose à voir si ce n’est quelques habitations et un oratoire qui se trouve du côté Sud que je ne vais pas descendre immédiatement puisque j’emprunte rapidement une nouvelle route qui va m’emmener au Collet de Tamié. La pente se dresse un bon coup dans les 8% mais pas pour longtemps, je poursuis quand même mon effort en prenant une petite voie sur ma droite - 250 m à 8% - pour me pointer à l’entrée du Fort de Tamié. Une photo et la promesse de revenir très bientôt en famille pour visiter ce lieu qui a l’air très sympathique (j’adore les forts de toute sorte). J’en profite pour renseigner deux charmantes Suissesses qui s’étaient égarées en cherchant le Collet de Tamié. Il faut faire demi-tour et j’y vais de ce pas !
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Un nouveau col dans la musette. Facile de ce côté-ci. |
COLLET DE TAMIÉ
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La route qui mène au Collet de Tamié. |
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Dans la montée vers le Collet de Tamié. |
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Nouveau petit détour pour voir le Fort de Tamié. |
Hop en deux minutes, je pointe au Collet de Tamié et essuie la pancarte qui indique une altitude de 955 m. Ici aussi, il n’y a pas grand-chose à voir car il est situé au milieu d’un bois. Par contre, lorsque je bascule dans la descente vers Albertville, j’ai droit à un beau panorama sur la ville et la Vallée de l'Isère. Au fond, je peux aussi distinguer l’entrée de la Vallée de la Tarentaise. Malheureusement, les nuages assez bas gâchent la vue sur le Massif du Beaufortin à gauche et le Massif de la Lauzière à droite.
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Collet de Tamié. |
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Vue sur Albertville. |
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Vallée de l'Isère... les nuages me gâchent la vue ! |
COL DU VORGER
Je descends prudemment car la pente est assez forte, le versant du Collet de Tamié est bien plus coriace de ce côté-ci ! Je surveille mon GPS pour prendre une petite route à gauche à partir du Villard qui va me mener au troisième col de mon parcours : celui du Vorger.
Ascension à partir du Villard (altitude 421 m)
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Dans la descente du Collet de Tamié peu avant le Villard. |
Fin de la descente, direction Allondaz en empruntant la D104. Ça remonte illico et pas qu’un peu, je me retrouve sur une pente à 8-9%, un profil qui diffère nettement de la première partie de ma balade ! Je me hisse jusqu’au hameau de Chevronnet qui a l’allure d’un petit col. Je prends encore à gauche, ça va mieux, la déclivité se cale autour des 7% pendant 1 km. Je profite de la vue sur les contreforts de La Belle Étoile où se trouve le Collet de Tamié. Les nuages continuent de me pourrir les sommets environnants, quel dommage !
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Le Villard, début de la montée du Col du Vorger. |
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Panorama sur les premiers contreforts du Massif des Bauges. |
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Dans la montée du Col du Vorger peu après Chevronnet. |
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Un passage en forêt sur une route tranquille. |
Je me console sur la route qui est super agréable, entre prairies et petits bois d’autant que la pente se fait encore plus légère avec 1,8 km à 4,5%. A l’entrée d’Allondaz, j’approche de mon but, encore 400 m quasi tout plat et au bout d’une longue prairie, j’empoche le Col du Vorger à 714 m d’altitude.
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Col du Vorger en vue. |
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Col du Vorger. |
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Panorama en direction d'Allondaz. |
Photos souvenirs et j’attaque la descente du versant opposé. Prudence encore car c’est un court mais furieux raidard : 4,6 km à 7,5% ! Jolie vue plongeante sur le village de Marthod et au fond l'entrée des Gorges de l'Arly. Après Thénésol, je me retrouve sur la D129. Quel vacarme, elle longe la D1212, sorte de mini-autoroute qui relie Albertville à Ugine.
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Jolie vue plongeante sur le village de Marthod et au fond l'entrée des Gorges de l'Arly. |
À Ugine, je retrouve un peu de sérénité en prenant la piste cyclable qui va me déposer à Marlens. Par contre, un bon vent descend la Vallée de la Chaise et il faut un peu m’employer pour remonter les 8 km en faux-plat montant. Au passage, je jette un coup d’œil sur ma droite pour tenter de distinguer la montée prévue pour demain : le Col de l’Arpettaz. Espérons qu’il fera plus beau demain, d’ailleurs les nuages se sont fait la malle l’après-midi ! Je termine en bonne forme et tout de même très satisfait de ma sortie avec 3 nouveaux cols dans mon escarcelle.
Sortie n°3 |