Départ comme d’habitude en début de matinée et le soleil est une fois de plus au rendez-vous et une fois n’est pas coutume, la température n’est pas trop fraîche, signe que la météo allait changer…
Le pied de la Rampe des Commères.
Le premier tunnel...
... qui sert à traverser la paroi rocheuse sur la droite, on distingue les vestiges de l'ancien tunnel...
... c'est le tunnel des Commères, longueur 400 m, il faut bien rouler à droite, ce n'est pas très large !
A la sortie du tunnel des Commères.
Vue sur l'ancien tunnel.
La Rampe des Commères... c'est du 7%. Le matin, ça caille, l'après-midi, un vrai four !
La petite chapelle de Rivoire.
La pente se fera un poil moins exigeante puis après la Rivoire arrive la bifurcation attendue : à droite toute sur une petite route qui se dresse illico dans les 8/9%. Cent mètres plus loin, le contraste est saisissant : pas un chat, une route étroite et bordant déjà un ravin ! Sur la droite, on peut voir le village de Villars-Notre-Dame et la montée au Col du Solude.
La bifurcation avec la montée vers Bons.
Tout au milieu, vue sur Villars-Notre-Dame (montée du Col du Solude).
On aperçoit aussi la piste du Col du Solude ainsi que le col qui se trouve sur la droite.
Dans la montée vers Bons.
Sympa le lacet !
Puis la route s’enfonce dans la forêt, quel calme et quelle pente ! Cette dernière ne descend jamais sous les 8%, se permet une pointe à 11,5% et hausse même le ton avec du 9%. Je trouve un rythme qui me permet d’encaisser l’effort mais je m’éclate sur cette route de montagne presque pour moi tout seul (j’ai croisé 2 voitures). Soudain, une nuée de mouches vient me gâcher un peu la fête, je ne vais pas assez vite ! Je tente de dégommer celles qui se posent sur mon guidon, non mais, c’est moi qui cravache et y en a qui se permette de se la dorer peinard !
La Montagne de l'Homme.
La pente se fait d’un coup plus douce et j’en profite pour échapper à ces maudites bestioles en accélérant. Peu après, une belle surprise m’attendait : une incroyable et vertigineuse route en balcon ! Décidément, l’Oisans offre une belle brochette de ce type de route : Col du Solude, Villard-Reculas, Armentier et Bons. De cette route en balcon, on peut voir en contrebas les Gorges de l’Infernet et la D1091 qui monte au Lac du Chambon (les voitures ont la taille d’une toute petite boîte d’allumette !), en face Auris-en-Oisans et la Montagne de l’Homme puis au fond sur la gauche le Massif des Ecrins avec le Col du Solude. Magnifique panorama une fois de plus ! La route est si étroite que des refuges sont prévus pour que les voitures puissent se croiser.
La route-balcon de Bons.
En face, le Col de Maronne niché entre la Montagne de l'Homme à droite et les Sures à gauche.
Au milieu, le petit hameau du Cert.
Depuis la route-balcon, vue sur les Cours de la Commune d'Auris.
Les Gorges de l'Infernet.
La Station d'Auris-en-Oisans.
La Station d'Auris-en-Oisans. Au-dessus, le Col de Maronne.
La vallée de la Romanche. On distingue bien la route du Col du Solude.
La route du Lac du Chambon près de 250 m plus bas.
Je profite du replat jusqu’au hameau de Ponteil. L’effort est minimal pour atteindre Bons peu après. Je roule tranquillement afin d’aborder la seconde partie vers la Station des 2 Alpes. Petite pause photo à Bons puis j‘effectue la jonction avec la D213. Dix ans plus tard, je grimpe à nouveau ses longs lacets qui sont assez usants car la pente est soutenue - entre 7 et 8% - sans aucun replat et la chaussée est très large, ce qui ne permet pas de “s’accrocher à la route”. Bon là, ça ne se passe pas trop mal, je connais et de l’eau à couler sous les ponts depuis. Je peux apprécier l’expérience que j’ai engrangé : il y a 10 ans, j’avais terminé cette montée sur les rotules, aujourd’hui je terminerais cette première montée avec une bonne fraîcheur physique.
Le Ponteil, petit hameau intermédiaire avant Bons.
A l'entrée de Bons.
Vue sur Auris-en-Oisans depuis Bons. J'y serais un peu plus tard.
Vue sur le Massif des Grandes Rousses et la Cime des Rachas (à droite - 2614 m).
Le croisement avec la D213, à droite, c'est la montée vers les 2 Alpes.
Un lacet dans la montée vers la Station des 2 Alpes.
Petit coup d'oeil en arrière sur le Massif des Grandes Rousses. Au milieu, on distingue la Vallée de la Sarenne.
Après quelques lacets, j’arrive en vue de la Station des 2 Alpes. Dans les derniers hectomètres, j’observe sur ma gauche la face Ouest du Jandri et je distingue les lacets qui montent au Col du Jandri. Chose surprenante, c’est que je les distingue nettement ! En effet, d’impressionnants panaches de poussière zèbrent la piste : ce sont les centaines de VTTistes qui dévalent le Jandri depuis le Glacier de Mont-de-Lans ! 2400 m de dénivelé négatif pour 20 km avec des tracés au noms évocateurs - la Diable, la Super Diable, la Mountain of Hell ! Là, je n’aurais définitivement aucun regret quant à ne pas faire cette ascension : comment grimper une piste pleine de poussière avec des mecs qui dévalent à plus de 70 km/h ?! Il aurait fallu partir très tôt pour éviter cette cohue, vu qu’à huit heure ça caille, alors j’imagine à 6h… j’étais quand même en vacances !
Le panneau des 2 Alpes. Il y a 10 ans, je n'avais pas été plus loin !
J’arrive à l’entrée de la station, cette fois-ci je ne fais comme lors de ma première ascension où je m’étais arrêté au panneau, je poursuis jusqu’au centre où se trouve un grand rond-point avec juste à côté l’Office du Tourisme. C’est le Col de l’Alpe à 1652 m ! C’est aussi l’effervescence : des centaines de VTTistes dévalent en tous sens des 2 versants qui bordent la station. On se croirait en pleine saison d’hiver sauf que des 2 roues ont remplacé la paire de ski ! Incroyable que ce sport ait pris une telle empleur, de plus la Station des 2 Alpes est une des mecques de la descente en VTT. Bon, il faut les finances qui vont avec : d’abord une machine capable d’encaisser le tout terrain exigeant de la montagne (location entre 25 et 60 euros / jour), un équipement casque / lunette / combinaison intégrale / protections sorti tout droit d’un film de Mad Max pour une sécurité maximale, une bonne assurance pour les éventuelles chutes type arc-en-ciel et un forfait remontées mécaniques (c’est 115 euros pour 6 jours et ben oui, les mecs, ils ne grimpent pas un seul mètre de dénivelé POSITIF !).
Cette fois-ci, j'ai été jusqu'à l'office du tourisme...
... pour valider le Col de l'Alpe - 1652 m.
Le Jandri, quelque part là-haut vers plus de 3000 m...
La Roche de la Muzelle - 3465 m.
Les premiers lacets vers le Col du Jandri... autouroute pour VTT (de descente) !
Je déguste tranquillement une bonne pâte de fruit tout en pensant que les quelques cyclos qui grimpent jusqu’à la station doivent faire figure d’extra-terrestre au milieu de tous ces VTT. Il y a 10 ans (c’était déjà pas mal à la mode), il y en a même qui s’était gentiment foutu de ma tronche en prenant une remontée plus bas à Mont-de-Lans. Je souris, pas de problème, tous les efforts à grimper ces milliers de mètre de dénivelé depuis ces années sont mon plaisir ultime ! J’abandonne mes pensées masochistes pour reprendre mon parcours et inspiré par toute cette animation sur le thème de la descente, j’en réalise une belle jusqu’au Lac du Chambon.
En redescendant vers le Lac du Chambon, le petit village de Cuculet que l'on peut atteindre depuis Mont-de-Lans.
Mizoën et la Vallée de la Sarenne.
Le Lac de Chambon à travers des arbres, les points de vue sont rares.
Enfin un vue sympa sur le Lac de Chambon.
Au Lac du Chambon, je fais une pause pour observer d’impressionnant travaux effectués sur le barrage. Puis je descends à nouveau jusqu’à Freney-d’Oisans. Je constate que le camping où j’avais séjourné quelques jours il y a 10 ans n’existe plus. C’est vrai que sa situation - pour les cyclistes qui voulaient s’en servir comme base de départ - ne jouait pas en sa faveur avec la rampe des Commères entre lui et Bourg-d’Oisans. Avec mon père, nous avions du nous coltiner plusieurs fois cette satanée côte au retour après avoir grimpé l’Alpe d’Huez.
Travaux sur le Barrage du Chambon.
Le petit tunnel qui débouche sur le barrage.
Vue sur le Lac du Chambon depuis le barrage.
Le fameux geyser. Rien à voir avec le fonctionnement du barrage, c'est une conduite d'eau forcée du torrent du Ferrand qui a été en partie canalisé.
L'église de Mizoën perchée au-dessus du lac.
Depuis le barrage, vue sur les Gorges de l'Infernet .
Impressionnants travaux sur le barrage !
En redescendant vers le Freney-d'Oisans, le Tunnel Clos du Freyney - 44 m.
Je prends à droite dans le village pour débuter l’ascension vers la Station d’Auris-en-Oisans et le Col de Maronne. Une information me fait un peu tiquer : 10 km jusqu’à la station. N’ayant pas prévu cette sortie, je n’avais pas pu évaluer la distance. Là, il était déjà plus de 11h, je savais au moins que la montée n’était pas facile, la suite du programme allait être longue et j’allais donc être en retard pour déjeuner en famille… bon, tant pis, je n’aurais pas d’autre occasion…
J’attaque l’ascension, enfin attaquer si l’on veut, la route se dresse d’emblée à 10,5%. Orientée plein sud, la chaleur de midi était déjà bien présente et là je me suis pris un bon coup de chaleur accompagné d’un gros coup de mou. Les 2,5 kilomètres à plus de 10% jusqu’au premier replat m’ont paru interminables, pour la première fois depuis le début du séjour, les cuisses ont bien dégusté. Heureusement la belle vue sur les lacets gravis précédemment et les gorges de l’Infernet était là pour me distraire un peu de mon calvaire. La pente se fait un peu plus douce et j’ai la surprise d’entamer une descente jusqu’au petit village de Grand Châtain. C’était bien et pas bien à la fois, la descente permettait de récupérer mais par la suite, il allait falloir récupérer le dénivelé perdu !
La pente reprend du poil de la bête avec des passages qui oscillent entre 5 et 9%. Je suis un peu cramé mais j’arrive à trouver un rythme qui me fait grimper petit à petit en passant par une multitude de petits bourgs qui constituent la commune des Cours d’Auris, la mairie et l’école étant isolés du bourg principal, la bibliothèque est même située toute seule dans un lacet !
Dans le final vers la station, j’ai le plaisir d’avoir une vue magnifique sur la pointe de la Meije, un des principaux points culminants du Massif des Ecrins. Le plaisir est doublée dans la dernière ligne doite vers la station avec une pente qui se fait plus agréable avec ses 5,5% de moyenne.
J’arrive enfin à la Station d’Auris-en-Oisans à 1590 m d’altitude. La station semble déserte à part quelques promeneurs qui reviennent d’une balade. Je cherche du regard la piste qui devrait m’emmener vers le Col de Maronne. Il n’y a aucun panneau indicateur, n’ayant pas pris ma carte IGN mais l’ayant bien étudiée, de mémoire je me dirige vers la droite pour la trouver. Ma plus grosse crainte était de tomber sur une piste en trop mauvais état pour être empruntée en vélo de course. A côté d’une série de garage, le goudron cesse d’un coup et laisse la place à un virage relevé plein de caillasses ! Je ne me décourage pas, je passe à pied ce virage qui en fait servait un peu de récepteur d’écoulement à la piste plus haut. A la sortie du virage (une petite trentaine de mètre), bingo, la piste est bien cyclable, moins bonne que celle du Col du Solude, mais cyclable selon mes critères : un peu de cailloux mais en montant tranquillement, on peut choisir la “meilleur trace”. Bien sûr, les vélos type “ferrari” sont proscrits, y’aura plus qu’à faire demi-tour avec un col en moins dans la musette !
Je grimpe peinard les 1300 derniers mètres, heureusement la pente n’est pas trop forte - 7% - je suis un peu cuit. J’atteins enfin le Col de Maronne à 1697 m. Une fois de plus, le panorama est superbe ! Au Nord : la Grande Sure qui se trouve au-dessus de l’Alpe d’Huez avec à droite le Col du Poutran. A l’Est, la Montagne de l’Homme et son Signal (2176 m). Au Sud, la montée de Bons avec son balcon faite un peu plus tôt avec le Massif des Ecrins juste au-dessus.
... 1h30 plus tard... le Col de Maronne - 1697 m.
Col de Maronne - panorama Nord.
Col de Maronne - panorama Est.
Col de Maronne - panorama Sud.
Col de Maronne - vue sur la Grande Sure.
La Station d'Auris-en-Oisans. En face, la route-balcon de Bons.
La Station d'Auris-en-Oisans.
Quelques photos, le ciel se couvre d’un coup et des averses orageuses commencent à tomber de part et d’autres sauf sur le Col de Maronne même si je sens l’humidité toute proche. Mince, je pense que le retour va être galère mais j’ai eu de la chance, je ne prendrais que 3 gouttes ! J’avale une pâte de fruit puis je repars par où je suis monté. Je redescends très prudemment la piste puis retombe sur le bitume à la Station d’Auris-en-Oisans. Quelques lacets plus bas, je prends la bifurcation à gauche (direction Cert) qui va me permettre de rejoindre le balcon d’Armentier quelques instants plus tard.
En redescendant, la Station d'Auris-en-Oisans. On peut s'arrêter là mais... il y a un col un peu plus haut !
Le temps se gâte. Vue sur la Meije depuis Auris-en-Oisans.
Au milieu, le Jandri - 3288 m. En-dessous, la Station des 2 Alpes.
Plus bas, les lacets de la montée d'Auris-en-Oisans.
La Station d'Auris-en-Oisans.
Les derniers hectomètres avant la station.
En face, on peut voir Bons (à gauche) et Ponteil (à droite).
En bas, la route du Lac de Chambon. En haut, à droite, la route-balcon de Bons.
Et là, nouvelle claque ! Whaaaaa, le panooooo !!!! Sur une route très étroite, bordée à droite par une paroi rocheuse qui semble y jeter pêle-mêle des tas de petits bouts de chistes, à gauche par un vide vertigineux qui donne sur la Vallée de la Romanche. Une route incroyable, je n’ai croisé que quelques voitures… il fallait être un conducteur averti ! J’ai refait la même balade l’après-midi même en voiture avec la petite famille, je vous avoue que j’ai serré un peu les fesses. En croisant une autre voiture au niveau d’un refuge de croisement, j’ai eu le temps de discuter avec le chauffeur qui m’a raconté que récemment, un automobiliste avait paniqué et basculé par-dessus le minuscule garde-fou pour s’écraser au fond de la vallée… 500 m plus bas ! Tragique mais je suis à vélo et je m’éclate en descendant tranquillement cette route-balcon.
Orages en altitude...
Sur la route-balcon d'Armentier. Vue sur les méandres du Vénéon.
Le Vénéon se jetant dans la Romanche.
Le Massif des Ecrins.
Route-balcon d'Armentier.
Bourg-d'Oisans et la Romanche.
Le Massif du Taillefer.
Je traverse une série de 4 petits paravalanches ajourés à l’aspect très ancien, si ancien que le béton en a pris la couleur de la roche. Je poursuis ma descente, bien sûr, j’avais programmé ce parcours dans l’autre sens, je n’allais quand même pas faire le balcon d’Armentier sans transpirer ! Armentier, justement, petit bourg niché sur ses rochers, commune à part entière puisqu’elle possède sa propre mairie.
Route pittoresque avec ses paravalanches d'un autre temps...
L'entrée de la Vallée du Vénéon dans le Massif des Ecrins.
Un tunnel, celui de la Fayolle - 92 m - on peut y passer sans éclairage.
La montée du Col du Solude.
Un autre paravalanche...
... qui vient juste après la sortie du tunnel de la Fayole.
Et encore un autre, à moitié enterré ! Une seule voiture peut y passer !
Route-balcon d'Armentier, un vrai moment de bonheur à faire une fois dans sa vie de cyclo !
lightbox scrolling gallery by VisualLightBox.com v5.6