Après une journée de repos, il me tardait de reprendre mon destrier pour aller découvrir à nouveau les reliefs du Roussillon. Lors de ma première sortie, j’étais allé chasser 2 cols mais je n’avais fait qu’effleurer les premiers reliefs de cette région.
Le Roussillon laisse penser que ce n’est qu’une plaine occupée exclusivement par des vignes ou des cultures arboricoles mais en allant un peu plus à l’Ouest, on rencontre les premiers contreforts du Massif du Canigou et de son Pic qui culmine à 2784 m d'altitude.
Ce dernier est considéré à tort comme LE point culminant du département des Pyrénées Orientales mais ce n’est pas le cas : le Pic Carlit le dépasse largement avec ses 2921 m. En tout cas, Le Pic du Canigou marque bien plus les esprits car on le voit très bien depuis le littoral, souvent empanaché par des nuages.
Sur la D612 en direction de Thuir...
... en face, le Pic du Canigou mais son sommet est dans les nuages.
Thuir, je suis les indications de mon GPS pour prendre la bonne direction en obliquant vers le Sud-Ouest sur la D48. Deux bonnes nouvelles, la Tramontane va m’être un peu plus favorable et je débute enfin ma première montée avec l’ascension de mon premier col au nom particulier : Als Cols qui culmine à 263 m. Rien de bien difficile, montée de 3,8 km au calme avec 162 m de D+ à 4,5% de moyenne.
Dans la montée du premier col, au nom particulier de Als Cols.
Col de Als Cols - 263 m.
Arrivé au Col de Als Cols, j’ai droit à un beau panorama sur Castelnou, classé comme l’un des plus beaux villages de France avec le Pic du Canigou juste derrière. Magnifique ! Voir Wikipedia.
Une légère descente et je me retrouve au pied de Castelnou. Un joli raidard remonte le village. Je m’arrête pour prendre une photo mais bêtement je ne décale pas assez vite… tout le monde a connu ça : c’est la chute à la perpendiculaire… badaboum ! Je peste, un peu de vernis en moins sur l’avant-bras… mais bon ça va, pas d’autres bobos, rien de casser sur le vélo. Je prends quand même la photo et je repars en soufflant un bon coup, ouf !
Panorama sur Castelnou et le Pic du Canigou.
Castelnou et juste derrière, le Pic du Canigou.
Castelnou, classé parmi les plus beaux villages de France.
Superbe panorama !
Au pied de Castel
L'entrée de Castelnou. Rien de renversant, pourtant juste avant, j'ai chuté à la perpendiculaire !
Le raidard me hisse au-dessus de Castelnou où se trouve l’entrée du castel en question. A la sortie du village, la pente est toujours aussi accentuée mais je coupe mon effort. Je jette un coup d’œil sur mon GPS pour voir qu’il faut prendre une petite route à gauche. Ca file tranquillement dans une grande boucle à gauche, la pente est légère – dans les 4% maxi - et j’atteins mon second col – le Col de Creu à 383 m d’altitude. Facile et en bonus, j’ai droit à une très jolie vue sur Castelnou et son château avec le Massif des Cathares en arrière-plan.
Le Col de Creu - 383 m.
Castelnou au centre, le Massif des Cathares en arrière-plan.
Ce col n’était prévu qu’en aller-retour, hop je reprends ma petite route, arrive à la bifurcation et dois enchaîner directement sur une pente à 10% ! Mais aujourd’hui, je me sens très bien et ça passe sans problème, je remonte et dépasse même un petit groupe de cyclos locaux.
La balade est très plaisante, la route – qui continue de grimper tranquillement entre 3 et 5% - serpente au milieu de chênes lièges et m’offre quantité de points de vue sur les sommets pelés sur lesquels sont plantés quelques mas. Le Pic du Canigou apparaît souvent au détour d’un lacet mais aujourd’hui, il a décidé de rester en partie caché dans les nuages.
La Chapelle St-Martin seule sur le Roque de St-Martin.
Le Pic du Canigou coiffé par les nuages.
Une légère descente me dépose à mon troisième col – le Collade des Planes à 415 m. Le 4ème et dernier de ma sortie - le Col de la Font Rouge à 465 m - est atteint dans la foulée après un petit coup de cul mais pas bien méchant avec 8% maxi. Une chasse assez facile, je n’ai pas eu à m’employer beaucoup mais c’était un peu le but. En effet , je voulais garder une certaine fraîcheur pour l’ascension reine de mon séjour que j’allais réaliser le lendemain 14 juillet.
Collade des Planes - 415 m.
Le Col de la Font Rouge - 465 m.
Il y a souvent une entrée de propriété privée dans les cols des Pyrénées Orientales !
La Mer Méditerranée est bien visible malgré les 30 km qui nous séparent !
Panorama très sympathique
Mon terrain de jeu du jour.
Après ce dernier col, la route continue de grimper tranquillement. Je m’offre un magnifique panorama qui court du Roussillon jusqu’au Massif des Albères en passant par la Mer Méditerranée. Le fait de voir aussi loin me remplit d’allégresse. D’autant que le point culminant de ma randonnée – 550 m – marque le début d’une longue descente quasiment jusqu’à l’arrivée ! En bonus – et elle me doit bien ça – la tramontane va m’être favorable ! Retour velours entre les vignes et les immenses vergers, voilà une sortie vélo comme je les aime et où tout s’est déroulé parfaitement. Dans 2 jours, ce sera une autre paire de manche avec mon premier « 2000 » pyrénéen : le Col de Pailhères à 2001 m.
Retour dans la plaine du Roussillon avec ses vignes.
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