Sur le pont de la Romanche à la sortie de Bourg-d'Oisans. Là-haut, c'est l'Alpe d'Huez.
Je démarre donc avec une joie évidente vers 8h30 (j’ai eu un petit peu de mal à me lever, c’est quand même les vacances !). Ma joie ne laissait pas révéler un petit côté maso par rapport à ce qui m’attendait d’entrée pour cette nouvelle sortie : les premiers lacets de la montée de l’Alpe d’Huez ! Bon, je ne me prends pas la tête (et les jambes), j’y vais pianissimo ! Une petite dizaine de cyclo sont déjà à pied d’œuvre. C’est sûrement des Français, comme à leur habitude, les Hollandais commencent à midi !
D’ailleurs, au bout du 2ème virage, je rattrape un gars en VTT et nous tapons d’emblée la discute. Sympa, je lui explique rapidement ce que je fais de mes vacances (vous savez : vélo, vélo et vélo !), le gars est en vacances en haut à l’Alpe d’Huez et était descendu chercher son pain à Bourg-d’Oisans ! Il rigole et moi aussi, je lui sors que sa dame risque d’attendre un petit moment pour avoir sa baguette au petit déj. ! Du coup, les virages jusqu’à La Garde se sont enchaînés sans que l’on ne s’en rende compte. Je quitte à regret mon compagnon, on s’entendait bien mais il n’est pas prêt à faire un détour par le Col de Sarenne !
A La Garde, je profite de la légère descente jusq’au petit pont qui enjambe la Sarenne pour récupérer et me préparer à attaquer le Balcon d’Armentier que je connais pour l’avoir emprunter lors de ma 7ème sortie mais dans la descente, là ça grimpe et ce n’est pas la même chose ! Une fois de plus, mise à part l’effort qu’il faut fournir - la pente varie entre 7 et 9% avec quelques pics à 10% - le bonheur est total : quasi personne hormis 2 cyclos qui descendaient, une route pittoresque avec ses tunnels d’un autre âge, vertigineuse par moment avec ces vues plongeantes dans la Vallée de la Romanche et un panorama incroyable agrémenté d’une mer de nuages qui allait du Massif du Taillefer au Massif des Ecrins en passant par le Col du Solude.
Sur la petite route juste à la sortie de La Garde.
Armentier est dissimulé juste la forêt juste au milieu de la photo.
Le petit pont qui enjambe la Sarenne. Sa source provient d'un glacier du même nom situé à près de 3000 m d'altitude.
Une ville ? Non, c'est le chef-lieu de la La Garde qui est une commune à part entière.
La route s'élève... La Garde vue d'en haut.
Accès à Armentier le Bas qui est dissimulé dans la forêt.
La route est très étroite, deux voitures peuvent se croiser très difficilement.
Aperçu de la Vallée de la Romanche avec la partie Nord de Bourg-d'Oisans.
Une petite curiosité avec la Fonatine de l'Allier.
Armentier Le Haut qui fait aussi partie de la commune de La Garde.
La forêt disparaît et le paysage se découvre...
Un pont à la sortie d'Armentier.
La Vallée de la Romanche avec Bourg-d'Oisans.
Le Massif des Ecrins est un peu masqué par une petite mer de nuages.
Balade au milieu des nuages !
L'entrée du Vénéon... ambiance magique !
A la sortie du Balcon d'Armentier.
A la sortie du Balcon d'Armentier. La route à gauche file vers Auris-en-Oisans, celle à droite descend à Freney-d'Oisans.
A la sortie du dernier tunnel, la pente fléchie et je descends quelques pignons à l’arrière. Je contourne la petite arrête qui marque la fin du Balcon d’Armentier et amorce de suite la descente vers le Freney-d’Oisans. Je suis content de la faire dans ce sens, la montée vers Auris-en-Oisans lors de la 7ème sortie m’avait fait connaître quelques difficultés. Je peux constater à nouveau que la pente est terrible. Je me pointe d’ailleurs rapidement à l’entrée du Freney-d’Oisans. A partir d’ici, je commence la montée vers le Col de Sarenne.
Là-haut, c'est le petit village du Cert.
Nouvelle intersection, à gauche on monte à Auris-en-Oisans, à droite on continue la descente vers le Freney-d'Oisans.
Les Châtains.
Sur la route entre les Châtains et le Freney-d'Oisans.
Sous cette belle paroi rocheuse, il faut effectuer une petite remontée à 5% avant la descente finale.
La fin de cette remontée au lieu-dit Le Prénard.
Tout au centre, le Barrage du Chambon.
Tout en bas, le Freney-d'OIsans. Juste au-dessus, le Barrage du Chambon.
Dans la descente vers le Freny-d'Oisans. Perché en haut, Puy-le-Haut.
Un lacet au milieu des chalets du Périer.
Les premières rampes au début de la montée vers Auris-en-Oisans... je vous laisse deviner le pourcentage ?!
Première partie, assez facile, il faut remonter jusqu’au Barrage du Chambon sur une pente qui n’excède pas les 5% mais il faut bien tenir sa droite afin de pouvoir cohabiter avec les voitures, les motos, les campings-cars et les camions qui montent en flux continu vers la Station des 2 Alpes ou Briancon.
Au Barrage de Chambon, je me faufile à travers ses incroyables travaux pour atteindre le pied de la seconde partie de cette ascension avec la montée vers Mizoën. Pour y accéder, la note est salée : une rampe de 1200 m constituée de 2 lacets à 12% ! Mais on est vite récompensé par une superbe vue sur le Lac de Chambon et le village pittoresque et joliment fleuri de Mizoën. La route a repris une déclivité voisine de 0% et à la sortie du village se permet de fléchir d’un seul coup. Mais c’est pour mieux remonter ma mie !
Pas de photo jusqu'au Lac de Chambon... je reprends ici avec le pied de la montée vers Mizoën.
Prise de vue juste au-dessus du fameux geyser qui se déverse dans le Lac du Chambon.
Le Barrage du Chambon en travaux.
Le pied de la montée vers Mizoën. Cool, la rampe !
Vue sur le Lac du Chambon et son barrage dans la montée vers Mizoën.
A la fin de la montée vers Mizoën.
A l'entrée de Mizoën.
Que de beaux points de vue !
Mizoën.
La petite descente à la sortie de Mizoën.
Troisième partie : la route remonte aussi sec, 9% ! Ouargh, je gère, je mouline léger, je poursuis mon effort jusqu’à Clavans-le-Haut (2,2 km à plus de 8,5% de moyenne). La Vallée du Ferrand se dévoile, le décor est superbe ! La route du Col de Sarenne s’accroche sur le flanc Ouest de cette vallée et ne le quittera plus jusqu’au sommet. En face, la Montagne de la Lauze (alt. 2470 m), à son pied se déverse la Cascade du Ferrand que l’on voit très bien. Entre Clavans-le-Bas et Clavans-le-Haut, la pente s’est assagie - 1,4 km à 2% - idéal pour reprendre des forces avant d’affronter le final : 7,2 km à 8.5% de moyenne !
La route remonte vers Clavans le Bas. A droite, une route mène au village de Besse.
Clavans le Bas, ouf la pente se calme !
Au-dessus des toits de Clavans le Bas, on distingue la montée vers le Col St-Georges (2245 m) que je ferais en VTT à la fin de mon séjour.
J'aurais souvent croisé la voiture du facteur au cours de mes sorties...
Dans la montée vers Clavans le Haut.
Dans la montée vers Clavans le Haut.
Clavans le Haut.
A la sortie de Clavans le Haut, la Vallée du Ferrand se découvre... magnifique !
La route - pour l’instant dans un état très correcte - s’élève d’abord dans un agréable décor champêtre. Une pancarte indique que la route devient pastorale (un joli oratoire marque le lieu), à partir de là, elle va devenir plus étroite et le revêtement plus revêche. La circulation automobile est minimale, tant mieux, on peut rouler tranquille ! D’ailleurs, les quelques véhicules s’arrêtent en fait dans un lacet un peu plus loin. C’est une base de départ (le Perron) pour les randonneurs qui se rendent au site classé du Glacier et Lac de Quirlies, petit joyau montagnard niché dans un creux au pied du Pic de l’Etendard (alt. 3464 m).
L'oratoire qui ouvre la Route Pastorale du Col de Sarenne.
Le décor est plantée pour cette route pastorale !
Pas de problème pour les cyclos !
Le Perron.
Point de départ de la randonnée pédestre vers le Lac des Quirlies.
A partir de ce lacet, on attaque la quatrième et dernière partie, le paysage va réellement se découvrir et offrir un panorama 5 étoiles ! Une grosse surprise m’attend : je découvre soudainement un énorme rocher juste au bord de la route. La scène est insolite, il semble bloqué dans sa chute vers le fond de la vallée par… une cabane en pierre ! Incroyable ce rocher, on dirait qu’un Géant l’a jeté là car il n’y en a pas d’autres autour !
Je croise pas mal de cyclos, il y en quelques-uns qui montent comme moi et pas mal qui descendent, préférant une boucle Bourg-d’Oisans > Alpe d’Huez > Col de Sarenne, par contre, ils auront le choix de joindre directement Bourg-d’Oisans ou bien de remonter vers le Balcon d’Armentier, ce dernier choix donnant un caractère hors-norme à cette boucle !
Début du final vers le Col de Sarenne.
Incroyable ce rocher !
Les petites traces blanches ne sont pas de la neige mais la Cascade du Ferrand.
Une magnifique série de petits lacets font oublier la déclivité qui s’accentue petit à petit. Les points de vue sont fabuleux ! Mon regard se porte à l’Est, là ou se trouve le Plateau d’Emparis, c’est sublime et cette vue me confirme l’idée que j’avais de faire prochainement une sortie exceptionnelle en VTT que je réaliserais à la fin de mon séjour.
Un lacet dans le Col de Sarenne.
Mélange d'alpages et de pierres...
La Vallée du Ferrand, au fond le Massif des Ecrins.
Sublime roche noire de la Côte Belle.
Un autre lacet dans le Col de Sarenne.
No comment !
Une ascension magique !
Un peu à droite de l'arbuste et des rochers, le Col de Sarenne.
Un lacet refait à neuf à l'occasion du passage du Tour de France (fait en descente).
Mon appareil photo crépite à chaque lacet. Je m’en prends plein les mirettes et savoure le bonheur de grimper ce col magnifique. Les lacets s’espacent, la pente est sérieuse - 9/10% - la route devient de plus en plus étroite et dégradée, seuls quelques virages ont été enrobés de bitume à l’occasion du passage du Tour de France le mois de juillet dernier, la roche devient noire, le Col de Sarenne est en vue, une jolie cascade coule à son pied… 2 courts lacets permettent de se hisser rapidement au sommet de ce col qui manque les 2000 m… d’un seul mètre !
No comment 2 - le retour !
Clavans-le-Haut, minuscule tout au fond la Vallée du Ferrand.
Au-dessus, le Plateau d'Emparis, mystérieux et magnifique, j'irais faire un tour quelques jours plus tard !
Une route qui se dégrade petit à petit mais aucun problème pour un vélo.
Le Col de Sarenne est en vue.
Vue sur les lacets gravis depuis le Perron.
Sommet de la Quarlie (alt. 2322 m).
On aperçoit le Refuge du Col de Sarenne.
Arrivée au Col de Sarenne.
Il y a foule, un vaste parking et un refuge-restaurant accueille les touristes, le contraste est un peu saisissant avec le caractère tranquille de l’ascension que je viens de faire. Je m’enfile quelques barres de céréales, c’est que l’effort a été conséquent. Je monte sur une butte pour réaliser de nouveaux clichés. Puis j’amorce mon retour vers l’Alpe d’Huez.
Il y a foule !
Un panneau de randonnée pour le col à 1999 m, un 2000 manqué d'un mètre !
Le final du versant Alpe d'Huez.
Prise de vue au-dessus du col.
Panorama du Col de Sarenne.
Je constate qu’effectivement que le Col de Sarenne est court de ce côté mais très costaud (8,5% pour les 2 derniers kilomètres), sans oublier l'ascension de l'Alpe d'Huez à réaliser auparavant. La descente est rapide jusqu’à un pont qui enjambe un ruisseau… mais la Vallée de la Sarenne est traître : la route remonte ! Tout doucement au début puis force jusqu’à 6/7%. Je me prends un gros coup de mou, les cuisses chauffent !
Descente vers l'Alpe d'Huez.
Petit coup d'oeil en arrière vers le Col de Sarenne.
Vue sur le petit pont qui enjambe le Cascade de la Sarenne. Au-dessus, le Château Noir (alt. 2882 m).
Une descente qui remonte !
Dans la Vallée de la Sarenne.
Encore un coup d'oeil en arrière vers le Col de Sarenne.
Vue en direction de l'Alpe d'Huez.
La piste qui mène au Col de Cluy.
Ça remonte toujours...
La Vallée de la Sarenne.
A gauche, j’aperçois le Col de Cluy (qui est très marqué), il me tend les bras, une bonne piste permet de s’y rendre avec une bonne centaine de mètres supplémentaire de dénivelé… mais je n’ai pas le courage et l’heure tourne, c’est que je dois rentrer pour le repas !
Le Col de Cluy (1801 m).
En arrière-plan, le Massif du Taillefer.
Fin/début de la route pastorale du Col de Sarenne, j'ai du croisé 2 ou 3 véhicules maxi, vraiment tranquille, que du bonheur pour les cyclos !
Au-dessus du panneau, les Grandes Buffes (alt. 2164 m), à droite, le Col de Cluy.
La (maudite) côte s’aplanit enfin et je bascule sur l’Alpe d’Huez. Le caractère de la Vallée de la Sarenne offre un beau caractère sauvage jusqu'à ce virage. Le contraste est soudain lorsque l'on bascule vers la station. Mais je trouve que cette station n’est pas si moche, c’est quand même bien agencé, beaucoup de constructions sont faites dans des matériaux traditionnels, bon il y a les remontées qui défigurent un peu la montagne mais je suis conscient d’une chose : c’est grâce à ces endroits construits par l’homme que nous avons la possibilité de grimper des routes extraordinaires. Oui, on pourrait utiliser le VTT pour grimper si les routes n’existaient pas mais le sport est différent, plus dur, plus lent, plus lourd… le vélo de route est plus “aérien” à mon sens.
Retour à la civilisation à l'approche de l'Alpe d'Huez.
Travaux à la Cabine de Poutat. Une grue a été dressée à plus de 2000 m d'altitude !
Le quartier des Rochers avec ses chalets en matériaux traditionnels.
L'Alpe d'Huez. La Grande Sure (alt. 2114 m).